Dans le dernier article, j’ai parlé de la vie à bord d’un bateau de croisière fluviale et j’ai soulevé mes interrogations concernant l’enjeu climatique de ce type de voyage. Passons maintenant au plus agréable: les destinations et les escales qui ont marqué cette semaine sur le Danube.

Comme je l’ai raconté dans l’article, le voyage commence à Passau en Allemagne où l’on est arrivés depuis la Suisse après plusieurs heures de bus. Une fois tous les passagers à bord, nous larguons les amarres et atteignons très rapidement l’Autriche que nous parcourrons durant la nuit. Les eaux calmes sont bordées de collines et de forêts. Le bateau file silencieusement tandis que le soleil plonge derrière l’horizon.

Splendeurs d’Autriche
Nous atteignons Melk au petit matin. Première étape de notre voyage, la ville de Basse-Autriche est connue pour son abbaye bénédictine qui surplombe le Danube. Ses façades jaunes et blanches renferment plusieurs siècles d’histoire et de véritables joyaux d’architecture. Je reste notamment émerveillée par la beauté de la bibliothèque (dans laquelle les photos sont interdites, celle ci-dessous vient donc de flickr, le lien est accessible en cliquant sur l’image).

Lorsque tous les passagers sont de retour à bord, en fin de matinée, le bateau navigue dans la vallée de la Wachau. Le décor est magnifique: les coteaux flanqués de vignes et d’abricotiers, les villages aux belles églises et la verdure, toujours omniprésente.

On accoste à Vienne en toute fin de journée. Après le repas, je profite de la soirée pour explorer le parc d’attraction du Prater, mais l’ambiance de nuit ne me séduit pas vraiment.

La journée suivante nous permettra de nous aventurer dans le centre historique de Vienne et ses majestueux palais où règne une fraîcheur bienvenue. Les rues sont animées et le début de l’été accroche des sourires sur les visages. J’ai déjà eu l’occasion de visiter Vienne, qui est une ville incroyable. Je fais donc l’impasse sur l’excursion de groupe et m’aventure vers le quartier des musées. J’avais visité le musée de l’histoire de l’art (un sujet qui ne me passionne pas vraiment, mais la bâtiment qui l’héberge est sublime). J’opte donc pour l’entrée d’en face, celle qui renferme le musée d’histoire naturelle. Je passe quelques heures entre les mollusques, les dinosaures et les oiseaux avant de ressortir profiter du soleil au centre ville.

Entre Buda et Pest
Au matin suivant, un rayon de soleil filtre par la fenêtre de la cabine. Sur la rive, le Parlement de Budapest nous accueille, imposant palais à l’image de la puissance de la Hongrie du début du 20e siècle.

La capitale bouillonnante et cosmopolite est née de la fusion de Buda et de Pest. Sur la rive occidentale, Buda est le quartier historique et aristocratique. On y trouve le château, le Bastion des pêcheurs (un ensemble de bâtiments en pierre blanche éblouissante, perché sur une colline) et l’église Notre-Dame-de-l’Assomption de Budavár, dont le toit coloré n’est pas sans rappeler la cathédrale Saint-Étienne de Vienne (en photo ci-dessus).

À bord du tram jaune emblématique, on traverse le Danube pour rejoindre Pest, plus moderne, plus animée, plus commerciale.

On visite le marché couvert où les spécialités locales – salami, paprika, fruits frais, viande, fromage – se succèdent dans une explosion de couleurs et de saveurs.

On s’éloigne de la rue piétonne aux enseignes familières pour parcourir les ruelles plus authentiques, jusqu’au pied de la majestueuse cathédrale Saint-Étienne. La météo n’en fait qu’à sa tête et nous offre un décor presque apocalyptique.

Il faudrait prolonger cette escale de quelques jours pour jouir des multiples facettes de la capitale, mais la suite du voyage nous emmène déjà vers la puszta, la campagne hongroise. On se laisse emporter par la magie de la démonstration des csikós, les cavaliers hongrois en costume traditionnel. Ils dressent leurs chevaux avec des fouets qu’ils fabriquent eux-mêmes. Aux abords des fermes coiffées de toits de chaume, les troupeaux de bétails paissent dans un silence apaisant.

J’ai été particulièrement émerveillée par l’escale hongroise, côté ville et côté campagne. J’en ferai un article plus détaillé car j’ai encore des images et des histoires à partager.

Slovenská republika
Notre bateau a entamé le trajet inverse et remonte vers le Coude du Danube, au nord de Budapest. La petite cité de Visegrád nous accueille le temps de traverser les ruines de son palais royal. Un très joli décor. La visite se termine par le passage vers la fontaine magique: au lieu de l’eau, c’est du vin qui en sort. On peut y déguster du blanc ou du rouge selon les goûts.

Nous quittons déjà la Hongrie pour découvrir Bratislava. La capitale slovaque dégage une atmosphère calme, loin de l’animation de Vienne ou de Budapest. On visite le château, situé sur les hauteurs, avant de parcourir la vieille ville et ses ruelles pavées au sol inégal. Une fois encore, cette escale méritera un article plus complet. Patience! 🙂

De retour en Autriche, un dernier arrêt pluvieux nous permet de découvrir le joli village de Dürnstein. Un cortège de parapluie déambule dans les étroites ruelles, le long des vignes et au pied de l’église bleue. Le château médiéval veille sur la vallée de la Wachau. C’est ici que fut emprisonné Richard Cœur de Lion au 12ème siècle.

Une dernière nuit à bord nous permettra de rejoindre Passau, d’où nous repartirons vers la Suisse. La fin de sept jours de voyage sur le Danube. Je rentre avec des souvenirs magnifiques des villes découvertes et l’envie de revenir pour en voir encore un peu plus.