On connaît Valère et Tourbillon, un peu moins le château de Montorge – probablement parce qu’il n’en reste que quelques ruines. Accessible au bout d’une magnifique promenade le long du bisse, le site offre pourtant le meilleur coup d’œil sur Sion !
Il flotte une odeur d’été tardif dans les ruelles de Sion. On lézarde encore un peu en terrasse, profitant de la générosité du soleil en sirotant un cru local. Perchés sur une nacelle, deux employés communaux sont pourtant affairés à suspendre les lumières de Noël. C’est qu’il reste moins d’une cinquantaine de jours avant 2026…
Ma dernière visite à Sion remonte à quelques années déjà. Pour le Magazine ATE, j’étais venue voir les navettes autonomes qui commençaient à circuler dans le chef-lieu valaisan. Surnommés «Valère» et «Tourbillon», les minibus étaient alors les premiers véhicules autonomes de transports publics mis en circulation dans le monde. Ce matin de novembre, c’est pour les pages voyages du magazine que je reviens par ici. Les navettes ne sont plus en fonction, mais c’est de toute façon à pied que j’ai l’intention de découvrir Sion et ses environs.
Depuis la gare, je commence par me balader dans le centre historique. Les rues commerçantes sont animées ; elles regorgent de boutiques hétéroclites et de restaurants. Sur la place de la Planta, je passe devant la Catherine, statue érigée en 1915 à l’occasion du centième anniversaire de l’entrée du Valais dans la Confédération. Je traverse ensuite le jardin public, ombragé par des arbres majestueux, pour m’éloigner peu à peu du centre-ville.
J’ai prévu de rejoindre le bisse de Montorge, qui coule sur la colline rocheuse du même nom. Au sommet, je trouverai les ruines de ce fameux château. Il me suffit de grimper dans les quartiers résidentiels de Sion puis à travers le vignoble pour rejoindre le ruisseau. Dans mon dos, la vue est déjà superbe. Les vignes jaune orangé courent jusqu’aux toits de la ville, au-dessus desquels émergent les collines de Valère et de Tourbillon.



Je longe le bisse qui serpente dans ce paysage aux mille terrasses. Sur le chemin, des panneaux didactiques racontent l’histoire du vignoble, de la construction des murs en pierres sèches pour le soutenir et du bisse pour l’irriguer. Il prend sa source dans le lac de Montorge, que je verrai à la fin de la promenade.
Pour l’instant, je quitte le chant du bisse pour continuer sur le flanc de la colline en direction de son sommet. D’autres vignobles, toujours aussi dorés, courent sur le versant d’en face. Au-dessus, ce sont les forêts, puis les sommets rocailleux délicatement enneigés.


Le chemin tournicote entre les arbres et les broussailles, où surgissent les postes d’un parcours-vita. Sans m’y attarder, je franchis les marches taillées dans la roche pour finalement atteindre le sommet du Mont d’Orge. Le coup d’œil sur Sion est magnifique : lovée dans les reliefs de la vallée du Rhône, la capitale valaisanne a plutôt bonne mine vue d’ici.
Les ruines du château de Montorge racontent un petit bout de l’histoire locale. Construit en 1230 par le comte Aymon de Savoie, il fut pendant deux siècles un enjeu majeur des luttes entre l’évêque de Sion et le comte de Savoie. Détruit en 1417 lors d’une bataille, il n’a jamais été reconstruit.

En redescendant, je passe encore par le lac de Montorge, juste au pied de la colline. Paradis des libellules, des papillons, des criquets et des batraciens, le petit plan d’eau recèle une immense richesse biologique. Une poignée de minutes suffit pour faire le tour du lac de Montorge. Sans me presser, j’en profite pour admirer par tous les angles l’automne se mirer dans ses eaux dormantes.


🏰 Itinéraire : à retrouver sur SuisseMobile
🏰 À visiter absolument : La Maison de la Nature, au bord du lac de Montorge. Aménagée dans une ancienne glacière, elle propose des expositions gratuites, passionnantes et adaptées aux enfants comme aux adultes. J’ai découvert et adoré «Nature sensible», l’expo 2025 consacrée à la manière dont les animaux et les végétaux communiquent et partagent entre eux des émotions. Malheureusement, il faudra attendre le printemps, car la Maison de la Nature est ouverte de fin mars à début novembre.
J’ai été invitée ici par Sion Tourisme et Gretz Communication, que je remercie. Cet article est le reflet de mon expérience et de mon avis personnel. Ce voyage fera également l’objet d’un article dans le Magazine ATE en 2026.






Très belles photos !
Merci beaucoup!