Les côtes sauvages de la Baltique

20 octobre 2017

Début octobre, j’ai eu la chance de partir à la découverte d’une région à laquelle, à tord, je ne me suis jamais intéressée: les côtes de la Baltique, côté allemand. Pour ma défense, je suis presque sûre que tu n’as pas noté le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale sur ta « wishlist » voyages. Et pourtant…

Ma rencontre avec cette région située tout au Nord de l’Allemagne a débuté à Kühlungsborn. Principale station balnéaire de la région, la petite ville est née de la fusion de trois communes: Fulgen, Brunshaupten et Arendsee.

carte_kühlungsborn
Kühlungsborn, c’est le petit carré orange au nord de l’Allemagne.

Avant de partir, j’avais quand même jeté un œil sur Google pour savoir à quoi m’attendre et j’ai été agréablement surprise: l’endroit réserve un paysage magnifique. Pas de grands localités à l’horizon, seulement des petites communes au cœur d’une nature généreuse et indomptable. La mer toute proche donne le goût délicieux d’un changement d’air, la douce mélodie des vacances – en tout cas pour ceux qui ne la côtoient pas au quotidien.

 

Kühlungsborn elle-même est modeste, avec un peu plus de 8000 habitants. Mais dès l’arrivée des beaux jours, elle se gorge de touristes – plus de 500’000, venus principalement du reste du pays. Kühlungsborn est réputée pour les cures, qui attirent les visiteurs depuis la moitié du 19e siècle déjà.

Celle que l’on appelle « die grüne Stadt am Meer » recèle un caractère unique. En débarquant là-bas, on est aussitôt plongé dans une atmosphère étonnante. Les maisonnettes à colombage côtoient de beaux hôtels et la mer est toute proche. J’ai adoré le charme des longues plages de sable parsemées de strandkorb, ces chaises couvertes en bois typiques de la région.

plage_strandkorb

A priori, la recommandation n’est pas forcément de visiter Kühlungsborn en automne. Comme dit plus haut, c’est en été que la ville attire les foules, en raison de son bord de mer notamment. En y allant en octobre, j’avais donc peu de chance de profiter des plages pour la baignade, d’autant plus que je m’y suis probablement rendue pendant le pire week-end du mois, niveau météo. Mais un temps orageux a des avantages: le ciel menaçant, les eaux agitées et la pluie battante donnent un caractère épique aux décors de bord de mer.

Pour visiter une petite ville comme Kühlungsborn, rien de tel que le vélo. Malgré une météo très capricieuse, notre groupe n’a pas hésité à partir à la découverte de ce bord de mer sur des chemins étroits parsemés de feuilles mortes. Le bruits des vagues rugissantes se mêlant aux bourrasques automnales n’ont pas freiné notre ardeur et c’est avec plaisir (quand même) que nous avons parcouru les jolies rues de Kühlungsborn jusqu’à l’esplanade. Cette dernière, imposante, est prolongée par un long ponton qui se jette dans les flots agités de la Baltique.

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Entre petites échoppes et restaurants dont les menus débordent de fruits de mers, de poisson et d’autres spécialités locales, la rue principale de Külungsborn invite à la promenade. La fin de la haute saison se fait ressentir: les chaises des terrasses s’empilent et les portants de maillots de bain proposent bonnets et parapluies. Mais aucune mélancolie ne transparait: vidée de ses touristes, la petite ville respire enfin.

Après une nuit dans un superbe hôtel, l’air iodé du nord de l’Allemagne nous emmène déjà pour la suite des aventures. Mais avant, voici quelques reflets bleutés des paysages de Kühlungsborn.

Esplanade
Plage
plage_strandkorb2
Plage_eau
phare
plage_strandkorb
Port

 

 

 

Catégories : Allemagne | automne | Europe | nature
Mots clés : baltique | En train

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  1. Les Parcs nationaux du nord de l’Allemagne (2/2) - […] de Sellin. Sur la plage en contre-bas, on retrouve les jolies strandkorb similaires à celles de Kühlungsborn. Mais c’est…

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Bienvenue à bord

Je m’appelle Camille et je suis touriste professionnelle (entre autres). J’ai créé Lève l’encre en 2017 pour partager le récit de mes voyages à la découverte des paysages de Suisse et d’ailleurs. J’espère te donner envie de voyager, notamment en privilégiant le train – pour la planète, mais aussi parce que c’est une expérience exceptionnelle.

[photo: © Simon Brunet]

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