La découverte du Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale se poursuit loin de plages de la Baltique pour rejoindre Bad Doberan. Nouvelle petite ville, nouvelle station balnéaire. Mais c’est pour son patrimoine religieux que nous la visitons.
Un dernier repas à Kühlungsborn nous fait découvrir les saveurs de Vielmeer, le restaurant phare situé tout près du port. Les produits de la mer sont au menu, mais pas que! On profite de ce cadre agréable, entre douceur et confort. Allez jeter un œil à leur Instagram, les photos me feraient presque regretter de ne pas y être allée en été. D’autant plus que la pluie ne s’est pas calmée, bien au contraire. Dehors, Eole s’époumone alors que les lourdes gouttes de pluie s’écrasent sur les grandes baies vitrées. Un thé bien chaud et on se remet en route.
C’est à bord du Molli qu’on embarque pour de nouvelles aventures. Ce magnifique train à vapeur historique relie Kühlungsborn à Bad Doberan, notre prochaine destination.
Fondé au 12e siècle par des moines cisterciens, le village s’appelle alors simplement Doberan. Le préfixe Bad sera ajouté plus tard, pour souligner les vertus curatrices des eaux de la région. De nombreuses personnalités s’y sont baignées au cours des siècles et elle est considérée comme la plus ancienne station thermale d’Allemagne.
De son riche passé religieux, Bad Doberan conserve une impressionnante abbatiale dont la valeur est reconnue au-delà des frontières allemandes. Elle fait partie d’un vaste ensemble de monuments qui formèrent le monastère cistercien fondé à la fin du 12e siècle. On déambule dans une succession d’édifices majestueux; des briques rouges, des arches ouvertes et une atmosphère unique, trempée d’un lourde pluie d’octobre.
L’abbatiale de Bad Doberan a quant a elle été fondée dès 1280 et constitue un arrêt de choix sur la fameuse « Route européenne du gothique de briques », qui traverse le Danemark, la Pologne et l’Allemagne. La légende raconte que les moines s’opposaient au souhait du Duc de construire l’édifice à cet endroit, en raison du terrain particulièrement marécageux. Mais alors que le Duc y chassait le cerf, un cygne aurait pris son envol en criant « Dobr, dobr », cri que les moines interprétèrent comme un signe (trop facile) positif. Ainsi débuta la construction de l’abbatiale.
L’imposant édifice était un lieu de sépulture pour les ducs mecklembourgeois, ce qui explique l’extrême richesse de sa décoration intérieure. Nous avons eu la chance de le découvrir avec les explications bienvenue d’une guide. Je n’ai pas fait de photos de cette visite, je vous laisse donc sur quelques aperçus de l’extérieur. La pierre d’un rouge vif, l’herbe verte et les sentiers comme des miroirs humides qui reflètent le ciel d’automne…
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