Tout au bord du lac de Bienne

Sur le papier, l’idée est de parcourir le «chemin des vignes» qui relie Bienne à la Neuveville. Mais dans la vraie vie, on s’égare entre le départ et l’arrivée, et c’est plutôt le «chemin des rives» qu’on emprunte – plus près de l’eau, moins pittoresque mais tout aussi intéressant.

C’était un dimanche à traîner au bord du lac. Tout début mai, le soleil étirait ses rayons jusqu’à chatouiller le goudron, l’air était chaud et les glycines en fleurs. Notre promenade débute au cœur de Bienne, la joli cité «bielingue». Depuis la gare, on s’éloigne du centre-ville pour rejoindre le bord du lac, où les canards nous attendent en barbotant.

Le sentier se faufile en direction des belles villas modernes avec leur gazon parfait avant de rejoindre la route principale. Il faudrait alors probablement la traverser pour rejoindre les vignes, mais le bord du lac me retient comme un aimant. Sa surface est encore paisible, à peine froissée par le mouvement des barques de pêcheurs. Au-delà de l’eau, il y a les champs de colza éclatants et, derrière eux, les montagnes blanches et imposantes.

Une quinzaine de kilomètres séparent Bienne de La Neuveville. Sur la première partie du voyage, on rencontre des petits vignobles, des arbres fruitiers qui questionnent, des saules qui pleurent, des glycines qui parfument l’air et des plages accueillantes.

En réponse à la nature qui danse sur notre gauche avant de plonger dans le lac, le béton s’étend comme un tapis figé sous nos pieds. Il dessine une large route sur notre droite et enduit les parois de tunnels sous-voie tagués. Après quelques kilomètres, les voitures s’éloignent du rivage et c’est le train qui nous frôle en nous ébouriffant. Derrière les rails, les jolies maisons aux volets colorés s’alignent devant les collines flanquées de vignes.

À partir du joli village de Twann (Douanne en français), on suit le «sentier des poissons». Jusqu’à Ligerz (Gléresse), une dizaine de postes didactiques informent les curieuses et curieux sur la vie aquatique de la région. Honnêtement, certains postes ont de quoi donner des cauchemars aux plus sensibles… On ne s’y attarde pas, on profite plutôt des jolis rivages. Au loin, on aperçoit les contours boisés de l’Île Saint-Pierre.

À la gare de Ligerz, une terrasse nous accueille pour la pause de midi. C’est l’occasion de déguster les vins de la région. On y produit de très bons cépages depuis la nuit de temps ou presque: un écrit pontifical témoigne d’une activité vinicole dans la région depuis le 9e siècle déjà. Aujourd’hui, plus de 40 cépages sont cultivés sur les coteaux du lac de Bienne.

D’ici, il reste environ une heure de marche jusqu’à La Neuveville. Après un sentier étroit et caillouteux, une route plus large et bétonnée, adaptée aux vélos, nous mène aux portes de la cité. Il suffit alors de traverser les étendues de verdure et les terrains de sport jusqu’aux premiers quartiers résidentiels et leurs tags pleins de réflexion pour enfin rejoindre la gare. Après cette journée, les jambes fatiguées sont bien heureuses de profiter du trajet du retour pour se (re)poser.


Informations

Au sujet de la randonnée
☀ Itinéraire: Bienne-Twann-La Neuveville. Simplement suivre le bord du lac.
☀ Durée: environ 3 heures
☀ Difficulté: facile

Pour en savoir plus sur le vin
🍇 Emprunter plutôt le Sentier des vignes
🍇 Visiter le Musée de la vigne à Ligerz/Gléresse (ouvert seulement samedi et dimanche)
🍇 Pour la pause de midi: s’arrêter chez Giauque Wein à Ligerz/Gléresse

3 commentaires sur « Tout au bord du lac de Bienne »

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