Il n’y a pas de lac dans cette rando en terres fribourgeoises, mais promis, c’est joli quand même. Le petit effort que représente la montée dans les pâturages encore givrés par la fraîcheur du matin est amplement récompensé par la vue et les spécialités locales que l’on savoure au sommet.
C’était début janvier et je chouinais encore sur l’absence de neige (change de disque). La petite danoise revenait au bercail et il était du devoir de ses sœurs de lui rappeler que les sommets helvétiques sont des terrains de jeu aussi agréables que les pistes cyclables de Copenhague.
Nous sommes donc parties en direction du village des Paccots, que nous avons traversé jusqu’au parking de la Cascade, un peu après les dernières habitations. Le sentier caillouteux s’aventure directement dans la forêt, où le soleil du matin compose une toile magique, coulant ses rayons opalescents entre les troncs élancés. Dès les premiers mètres, ça grimpe et l’effort nous réchauffe.
Nous laissons passer un groupe d’adeptes du trail venu s’entraîner sur les sommets fribourgeois et poursuivons à notre rythme. Le chemin de terre humide et couvert de feuilles laisse ensuite place à une route goudronnée, des sapins touffus remplacent les troncs dépouillés et nous contemplons le givre qui fige et fait scintiller chaque détail.
À l’orée de la forêt, nous émergeons sur de vastes pâturages vert clair. Le soleil distribue sa chaleur de manière alternée, et les zones qu’il n’a pas encore touchées dorment dans une blancheur éthérée. Sur la butte qui nous fait face, un toit semble nous indiquer que l’objectif n’est déjà plus très loin. Nous attaquons la montée en contemplant la vue sur la dent de Lys – que nous désignons sans douter comme le Moléson, le vrai connaisseur n’étant pas présent pour rectifier les pauvres connaissances géographiques de ses filles.
Le soleil et l’effort rougissent nos joues alors que nous atteignons la maison aux volets jaune orangé. Mais il ne s’agit pas encore de la buvette convoitée, que l’on aperçoit maintenant un peu plus haut, drapeau suisse flottant au vent.
Nous avalons les derniers mètres en transpirant et, alors que la terrasse est à portée de main, décidons de poursuivre dans notre élan pour aller profiter de la vue sur les sommets plus escarpés qui se découpent sur le ciel bleu. Le panorama est magnifique.
Nous revenons sur nos pas pour enfin nous arrêter à la buvette. La carte est remplie de spécialités suisses qui font la renommée du Vuipey jusqu’en plaine. Les yeux plissés par le soleil, on profite de la douceur de cette journée et du charme de l’endroit.
Après avoir profité encore du soleil et de la terrasse, nous reprenons la route en suivant l’itinéraire qui continue de monter dans les pâturages, la dent de Lys pointant sur notre droite. Arrivées au sommet, nous embrassons le paysage du regard avant d’entammer la descente selon un chemin plus ou moins balisé.
Les baskets hésitent sur l’herbe humide. Nous atteignons une étable au toit en tavillons avant de retrouver l’ombre de la forêt. Il nous suffira alors de franchir quelques méandres pentus avant de retrouver le sentier pris en montant. Quelques pas encore et nous voici déjà de retour au point de départ.
Infos utiles
🔹Accès: nous sommes parties du parking de la Cascade, aux Paccots, à 10 minutes à pied depuis l’arrêt de bus Les Rosalys.
🔹Itinéraire: il y a plusieurs options mais nous y sommes allées un peu au bol. Au départ du sentier, un panneau indique les différents sentiers possibles et il est franchement difficile de se perdre en chemin.
🔹Durée: environ une heure de montée et 40 minutes de descente
🔹Difficulté: facile, convient très bien avec des enfants.
Au sujet de la Buvette Le Vuipey.
Coucou,
Je garde cette idée de randonnée pour ce printemps en famille ⭐ Tes photos macro du givre sont splendides!
A bientôt
Bises
Virginie
Merci Virginie! Vraiment une jolie promenade à faire en famille 🙂
À bientôt
Les paysages sont magnifiques 💚
Oui, c’est vraiment un bel endroit! Merci pour ton commentaire 🙂