En octobre passé, j’ai eu le plaisir de visiter deux Parcs nationaux allemands, situés tout au nord du pays, au bord de la Baltique. Ils offrent d’excellentes options pour ceux qui souhaitent faire du trekking au cœur de la nature et profiter du mélange parfait entre la mer et la forêt.
Le thème principal de notre voyage en Allemagne était « Hiking Highlight Tour« . Après la jolie station balnéaire de Kühlungsborn et l’impressionnante abbatiale de Bad Doberan, il était donc temps de nous mettre plus sérieusement en marche. La première expédition nous a permis de découvrir le Parc national du lagon de Poméranie occidentale. Nous avons ensuite poursuivi les jours suivants avec deux visites dans le Parc national de Jasmund. Je pensais vous raconter tout cela dans un article, mais il aurait été trop long. En voici donc la première partie: trekking dans le Parc national du lagon de Poméranie occidentale (oui, rien que le nom du parc rallonge l’article de 10 lignes!).
Ce matin d’automne, le temps vacille entre rares rayons de soleil et lourds nuages chargés d’eau. Nous nous équipons donc en conséquence et quittons l’hôtel. Sur le chemin, notre accompagnant demande un arrêt au supermarché d’où il nous ramène des mini fioles de Jägermeister: ration d’urgence en cas de températures trop basses, explique-t-il. On espère ne pas en avoir besoin 🙂
Nous avons rendez-vous aux portes du Parc national, sur la presque-île de Darss. Responsable de la communication des deux Parcs nationaux et guide agrégée, Katrin Bärwald nous accompagnera pendant cette journée. Les véhicules privés ne sont pas admis dans le Parc, c’est donc à bord d’un petit train que nous rejoignons le début de notre randonnée.
Les premiers kilomètres se font sur une large route goudronnée que nous partageons avec quelques cyclistes. La pluie nous accompagne, ses fines gouttes roulent sur les feuilles des arbres et le tissu des parapluies. Bientôt, le chemin devient plus étroit et les vélos n’y sont plus autorisés. À la file indienne, nous foulons le sol couvert de feuilles et d’épines. Peu à peu, le sable remplace la terre sous nos semelles et les arbres se font plus rares, dégageant en partie l’horizon. Les plantes qui bordent le chemin créent une drôle de jungle. C’est d’ailleurs la variété de la flore qui assure celle de la faune. Le Parc national abrite plusieurs centaines d’espèces végétales et animales, de terre mais aussi de mer, sa surface couvrant une partie de la Baltique.
Le chemin est remplacé par un ponton en bois qui serpente entre les hautes herbes et les jeunes arbres replantés notamment pour encourager la reproduction des oiseaux. Le soleil est de retour! Un petit observatoire aménagé au sommet de quelques marches interrompt notre marche. Nous y grimpons et admirons la vue quelques instants, guettant des mouvements dans la végétation luxuriante. En vain. Il faudra parcourir encore quelques kilomètres avant d’avoir la chance d’observer deux cerfs grâce aux jumelles de notre guide.
Notre chemin nous emmène vers le nord avec un objectif: le phare. Quelques kilomètres plus loin, un nouvel observatoire bien plus haut nous permet d’apercevoir la Baltique. À mesure que l’on avance, le paysage se dénude et le vent devient plus fort. Les herbes dansent sur les dunes arrondies et l’air salé emplit nos narines. Lorsqu’on atteint enfin la mer, le soleil joue à cache-cache, donnant un éclat particulier à ce paysage.
Après avoir profité de la plage et photographié la danse des vagues, nous parcourons les derniers mètres qui nous séparent du phare, au pied duquel un repas nous attend. Rassasiés, nous attaquons l’escalade des quelques centaines de marches qui mènent au sommet du phare, où l’on profite de la vue. Le Parc national du lagon de Poméranie occidentale s’étend sous nos yeux. Le temps s’est considérablement amélioré et la surface de la Baltique est d’un bleu éclatant.
Durant les dix kilomètres de notre randonnée, nous avons admiré la richesse et la variété de la flore du Parc national. Un énorme travail de conservation est effectué pour préserver la vie sur les plus de 800 kilomètres carrés de sa surface. Au pied du phare, le Naturéum donne un aperçu des espèces animales qu’abrite le parc et retrace son histoire.
D’ici, on peut rejoindre l’entrée du parc par un autre chemin plus praticable et également fréquenté par des vélos. Pour notre part, le retour se fera en calèche, tirée par des chevaux. Une jolie façon de terminer la visite.
INFORMATIONS UTILES
Le Parc national du lagon de Poméranie occidentale offre un vaste choix de randonnées, avec plus de 30 itinéraires possibles. On peut demander conseil à l’Office du Tourisme ou y aller par soi-même. Les sentiers sont clairement indiqués et je pense qu’il y a peu de risques de s’y perdre, pour autant que l’on ne s’aventure pas en dehors des chemins. C’est d’ailleurs interdit. Comme dans tous les Parcs nationaux, le visiteur est prié de respecter les diverses indications. Certaines zones ne sont accessibles qu’à pied et d’autres sont complètement fermées au public.
Pour ceux qui maîtrisent l’allemand, le site internet est très complet et renseigne parfaitement sur les espèces que l’on peut y observer.
Le Naturéum qui se trouve au pied du phare est relativement petit. Il faut moins d’une demi-heure pour le visiter. Il est ouvert selon les horaires suivants:
- De novembre à avril: du mercredi au dimanche de 11h à 16h
- De mai à octobre: tous les jours de 10h à 18h
J’ai fait cette visite sur invitation de Germany Travel, que je remercie. Cet article reflète évidemment mon avis personnel. (Re)découvrez mes articles issus de ce voyage grâce au tag Baltique.
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