Moscou: bienvenue en Russie

17 décembre 2017

Douze millions d’habitants (vingt selon qui s’occupe du recensement) et une superficie de plus de 2500 kilomètres carrés, soit le double de New York… Bienvenue à Moscou, la ville la plus peuplée et la plus étendue d’Europe. Premier aperçu de cette métropole lumineuse et fourmillante.

Nous avons débarqué dans la capitale russe un samedi de novembre. La neige n’a pas encore recouvert les toits de l’immense ville mais le vent frais du nord rougit déjà nos joues peu habituées. Notre avion s’est posé à Domodedovo, l’un des trois aéroports internationaux de Moscou, d’où nous avons pris l’Aeroexpress. Ce train relie le terminal au centre-ville en une petite demi-heure et permet d’éviter la circulation extrêmement dense qui classe régulièrement la cité russe au sommet du classement des villes les plus embouteillées du monde.

Celle que les Russes appelèrent longtemps Matouchka Moskva (la ville « mère ») est construite selon un plan circulaire dans lequel serpentent les eaux calmes de la Moskova.

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Au centre se trouve le cœur politique et historique, avec ses monuments emblématiques dont le Kremlin, la Place Rouge et le Bolchoï (en violet sur la carte). Nous avons, pour notre part, posé nos valises un peu en dehors de cette agitation, dans le vieil Arbat (en vert).

Si la superficie considérable de Moscou en fait la plus grande ville d’Europe, elle n’en est pas désagréable à visiter pour autant. Elle dispose en effet d’un réseau de transports plutôt efficace, en particulier le métro. Composé de douze lignes, dont une circulaire, ce dernier nous a permis de voyage très facilement et très bon marché dans toute la ville. Le métro en lui-même constitue d’ailleurs une visite incontournable tant la beauté et la richesse de ses stations sont étonnantes. Mais cela fera l’objet d’un autre article.

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Revenons pour l’instant à Arbat et notre premier contact avec la Russie. Dans cette longue rue piétonne, les échoppes à souvenirs côtoient les restaurants (typiques, fastfood, buffet, et bien d’autres) et l’ambiance pittoresque s’est révélée finalement accueillante. « Finalement », parce que de prime abord, le contact a plutôt été froid. En arrivant en fin d’après-midi, le soleil était en effet sur le point de se coucher et la rue étonnamment calme. On en a découvert la raison par la suite: le match de foot du CSK Moscow de ce samedi soir devait permettre de tester le système de sécurité et l’organisation générale en vue de la coupe du monde de 2018. Près de 80’000 spectateurs se sont rendus au stade Loujniki pour l’occasion, vidant les rues de Moscou.

L’occasion de nous imprégner de l’ambiance particulière de la capitale russe et de partir à la découverte d’Arbat. De hauts bâtiments encadrent la rue pavée et leurs façades décorées de moulures sont tantôt pâles et sages, tantôt éclatantes de couleurs.

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D’une boutique de souvenirs à l’autre, l’assortiment est toujours le même, ou presque. Des chapka poilues de différentes couleurs, parfois agrémentées d’une étoile rouge marquée de la faucille et du marteau communistes. Des poupées russes en bois de toutes les tailles et peintes le plus souvent à la main; ornements folkloriques, représentations religieuses, paysages moscovites, portrait de Poutine, de Trump, des Beatles ou de Rocky Balboa, le choix est infini. On peut également acheter de la vaisselle, des bibelots colorés et toutes sortes de reproductions des monuments célèbres de Moscou.

Vitrine

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Pour un premier contact, la Russie nous émerveille et nous laisse sans voix. Bon, c’est surtout parce qu’on ne connaît pas un mot de cette langue à la mélodie pleine d’histoire. On déchiffre les enseignes des magasins ou la carte des restaurants, on devine le nom des stations de métro et finalement, on ne s’en sort pas si mal. Et si leur accueil semble plutôt tiède, les Moscovites sont toujours prêts à nous renseigner et à nous aider.

Après Arbat et sa poésie urbaine, nous partirons bientôt à l’assaut des splendides monuments du cœur de la ville, emblèmes caractéristiques de Moscou. Basiliques aux toits colorés, imposantes cathédrales, vastes places, forteresse, musées, théâtre… la visite s’annonce éblouissante.

Moscou

 


INFORMATIONS UTILES

Se rendre en Russie

  • Vol: Moscou n’est pas si éloignée qu’on le pense. On la rejoint en vol direct depuis Genève en 3h30 environ. Swiss assure la liaison directe chaque jour pour un prix très raisonnable (et plusieurs fois par jour depuis Zurich).
  • Visa: les citoyens suisses doivent faire un visa pour se rendre en Russie. Le processus est plutôt fastidieux et coûte environ Fr. 150.-, mais cela en vaut largement la peine! Il faut s’y prendre suffisamment à l’avance (un mois pour être sûr) et réunir un certain nombre de documents. Toutes les infos se trouvent ici


Argent et dépenses

  • Monnaie: un franc suisse vaut environ 60 roubles russes. On a donc le porte-monnaie plutôt épais si l’on choisit de miser sur de l’argent liquide. Mais il est possible de payer par carte pratiquement partout et les distributeurs sont nombreux.
  • Budget: de manière générale, je dirais que les prix sont légèrement inférieurs à ceux pratiqués en Suisse (plus ou moins au niveau de la France). Cela dépend du type de dépense. On peut se déplacer et manger pour très peu cher. Les visites touristiques sont à prix raisonnables (j’essaierai de mettre les prix en détail dans le prochain article, consacré aux incontournables).

Transports

  • Nous avons tout fait à pied ou en métro. Ce dernier est très efficace pour visiter la ville (avec évidemment le seul inconvénient qu’on ne voit pas par où l’on passe) et ne coûte pas cher: 55 roubles le trajet (soit moins d’un franc), 210.- la carte journalière (Fr. 3.50), 400.- pour trois jours (Fr. 6.70), etc.
  • De l’aéroport Domododedovo au centre-ville, l’Aeroexpress est probablement la meilleure solution. Il circule toutes les demi-heures et un billet coûte 500 roubles (soit Fr. 8.40).
  • Le taxi peut être une solution, mais il faut être patient et faire attention à ne pas se faire avoir. On peut très vite être surfacturé, par exemple si on le prend de nuit. À Moscou nous n’en n’avons pas eu besoin, mais à Saint-Pétersbourg j’ai utilisé l’application Yandex Taxi qui fonctionne dans plus de 100 villes russes. Elle permet de commander le taxi en ligne, de connaître le prix de la course avant de monter et de suivre le chauffeur sur la carte pour le voir arriver. Elle est en anglais et tout à fait fiable.

 

 

 

Catégories : Culture | Les villes | Russie
Mots clés : En ville | Les capitales

1 Commentaire

  1. Nathalie CookieetAttila

    J’adore les souvenirs très kitsch et colorés dans la vitrine. Il y avait une boutique de meubles non loin de mon boulot à Prague qui, je pense, était principalement adressée au Russe: le kitsch et le luxe dans toute sa splendeur. Incroyable! Je verrais bien une de ces poupées russes dans mon salon 🙂

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  1. Noël en Alsace - […] je disais que Moscou était construite selon un plan circulaire, c’était avant d’avoir vu Eguisheim! La […]

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Bienvenue à bord

Je m’appelle Camille et je suis touriste professionnelle (entre autres). J’ai créé Lève l’encre en 2017 pour partager le récit de mes voyages à la découverte des paysages de Suisse et d’ailleurs. J’espère te donner envie de voyager, notamment en privilégiant le train – pour la planète, mais aussi parce que c’est une expérience exceptionnelle.

[photo: © Simon Brunet]

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