Ambiance pascale dans le Vully

1 avril 2021

C’est désormais une tradition: au printemps, les fontaines du Vully se parent de décorations colorées pour plonger promeneurs et promeneuses dans l’ambiance de Pâques. Mets tes baskets, je t’emmène en balade entre vignes et lac.

L’autre jour, je me suis permis de demander sur Insta si le Vully ne serait pas la version «wish» du Lavaux. Ok, c’était une blague douteuse (à laquelle 59% des gens ont répondu oui, quand même) et loin de moi l’idée de minimiser la beauté de ce paysage. Au contraire, les côtes du lac de Morat sont aussi belles que celles du Léman. Les dizaines de sentiers qui ondulent dans les vignes jusqu’au bord du lac tissent un terrain de jeu idéal pour les fans de randonnée ou de vélo.

Je n’avais encore jamais pris le temps d’aller admirer les fontaines pascales. C’est pourtant une activité parfaite, tout près de la maison, pour marquer le coup d’envoi du printemps. Pendant quelques semaines, les nombreuses fontaines des villages vuillerains sont décorées par des sociétés locales ou par des habitantes et habitants. Une jolie initiative collective qui colore les rues depuis 2015 déjà.

Le Vully s’étend de Salavaux à Sugiez, sur toute la côte nord-ouest du lac de Morat. Si tu veux découvrir les 45 fontaines en une journée, tu peux prendre ton vélo et suivre l’itinéraire concocté par l’Office du tourisme (42 kilomètres). À pied, quatre jolis parcours s’offrent à toi. J’ai opté la boucle au départ de Sugiez, au pied du Mont Vully.

Carte: Vully Tourisme

La balade commence dans les vignes, ce qui permet de prendre un peu de hauteur pour contempler le panorama. Ce n’est pas la journée la plus ensoleillée de ces dernières semaines, mais il fait bon. Les quelques nuages sont même les bienvenus lorsqu’il s’agit d’entamer la montée dans les vignes car l’ambiance se réchauffe rapidement.

La première partie du parcours surplombe les villages, il n’y a donc pas encore de fontaines à découvrir – heureusement, car la beauté du paysage occupe déjà suffisamment nos yeux. Les vignes coiffent les collines herbeuses tout autour de nous jusqu’aux petits villages. En contre-bas, la surface du lac se froisse parfois au passage d’un bateau avant de retrouver presque aussitôt son calme immobile. Les montagnes enneigées complètent ce parfait tableau d’entre saison.

On traverse les vignobles jusqu’à Môtier avant de redescendre en direction du lac pour rencontrer les premières fontaines. Les jolies rues du village sont presque désertes mais les caves sont ouvertes. Elle invitent à entrer le temps d’une petite pause bien méritée pour déguster les crus de la région.

La promenade continue le long du lac où l’on profite de quelques rayons de soleil en lorgnant sur les belles bâtisses historiques.

Le trottoir qui relie Môtier à Praz, le long de la grande route, ne constitue pas la plus jolie partie du voyage – surtout lorsque l’on revient des rivages paisibles et dépeuplés. On y croise cependant une fontaine déguisée en Titanic et une fenêtre ouverte sur le lac et les montagnes.

À Praz, les jardins débordent de fleurs et de couleurs, tout comme les fontaines décorées avec originalité. J’avoue un petit faible pour la numéro 10 avec ses trois poules sur un mur et leurs poussins ébouriffés.

Après 9 kilomètres de promenade et une dizaine de fontaines (il y en a 14 si tu t’appliques un peu mieux que moi à la lecture de la carte), nous sommes de retour à Sugiez presque sans le remarquer, tant la frontière d’un village à l’autre est discrète. Il reste à enjamber le grand pont qui traverse le canal de la Broye et à rejoindre la gare où nous avions débuté la promenade.


Informations utiles

Les 45 fontaines sont décorées jusqu’au 11 avril. Dans la brochure de présentation, tu trouves la carte des différents parcours. Si tu le fais avec des enfants (ou pas, d’ailleurs), les parcours sont en fait des chasses aux mots; chaque fontaine te donne un élément de la phrase mystère à découvrir.

Mots clés : À pied | fribourg

1 Commentaire

  1. Pascale Hirsbrunner

    Merci Camille

    Réponse

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Je m’appelle Camille et je suis touriste professionnelle (entre autres). J’ai créé Lève l’encre en 2017 pour partager le récit de mes voyages à la découverte des paysages de Suisse et d’ailleurs. J’espère te donner envie de voyager, notamment en privilégiant le train – pour la planète, mais aussi parce que c’est une expérience exceptionnelle.

[photo: © Simon Brunet]

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